Un peu d’histoire...
Le nom de la commune a évolué au cours du temps :
En 1391 elle s’appelait Sanctus « Ferriolus in Baronniis » puis « Sainct Ferruolen » en 1644, « Ferréol le Désert » sous la révolution pour enfin s’appeller « Saint-Ferréol-Trente-Pas le 14 mai 1920 par décret.
En 1978 un gisement archéologique a été découvert à l’entrée des gorges de Trente Pas, au lieu-dit les Gandus par Gilles Pillet puis fouillé de 1978 à 1985 sous la direction de Robert Laudet et de Jean-Claude Daumas (section Archéologie du Club Sportif et Culturel Mottois de La Motte-Chalancon).
Il s’agit des restes d’un village de cabanes datable de l’extrême fin du Bronze final (la datation au carbone14 a permis une estimation aux alentours de -825 avant J.C).
Dans une des cabanes un four a été découvert (ci contre : photos sous des angles différents).
Le grand vase décoré d’un cordon était inclus dans la maçonnerie du four dont seul l’empreinte au sol est figurée.
Au dessus du vase une « cheminée » était inserrée dans le four et un vase bulbeux « soupière » était posé dessus.
Retour dans le passé...
Les 3 cabanes fouillées ont livré un abondant matériel qui permet de reconstituer ou d’évoquer de nombreux aspects de la vie quotidienne : des maisons en colombage, un four culinaire original, une grande variété de formes et de décors pour les récipients en céramique, …
On imagine un peuple chassant le cerf et le sanglier, cultivant blé, épeautre, féverole, lentille batârde et élevant ovins, porcins, caprins et bovins.
Une partie du matériel, reconstitué par Robert Laudet, se trouve actuellement au musée d’archéologie et d’histoire de Nyons et des Baronnies (four culinaire) et au musée de Die.
Un article illustré sur ce site est paru dans Etudes Drômoises n° 33 en mars 2008 (p. 28-33). on peut le commander à l’adresse suivante :
(texte et photos sur les Gandus avec l’autorisation des fouilleurs du site)
Du 7ème siècle à aujourd'hui...
Au 7e siècle les moines de l’Abbaye de Bodon s’installent au hameau du Monestier, défrichent les terres, mettant en place jardins et vergers où poussait l’olivier franc. Le prieuré semble avoir été ruiné par les Sarrasins au 8e siècle.
Sous l’ancien régime, Saint-Ferréol était une paroisse du diocèse de Die.
A la révolution il devient une commune du canton de La Motte Chalancon, puis l’éphémère canton de Condorcet, avant de, dans le cadre de la réorganisation de l’an VIII, faire partie du canton de Nyons.
En 1789 les villageois cultivaient le blé, l’épeautre, avec quelques oliviers. Ils possédaient 11 à 12 «trenteniers » de bestiaux laineux.
Aujourd’hui les ovins ont presque disparus laissant la place aux caprins, avec un cheptel d’environ 1 000 têtes (production de lait et fromage).
L’olivier y pousse toujours. Beaucoup de lavande, un peu de blé et un champ d’épeautre. (2005)
L’écusson de la Drôme
Coupé ondé : au premier d’or au dauphin d’azur crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules, au second d’azur à la face ondée d’argent.
La Drôme, partie méridionale du Dauphiné, porte le dauphin emblème de l’ancienne province. L’ondé et la fasce symbolisent la rivière qui a donné son nom au département.